"Je cours, dans l'autre sens que la terre. Je cours et me fatigue. Je ne rattrape rien." (Loïc Lantoine)
Anatole O et Miranda B sont dans un très grand magasin rempli d'une foule trépidante et houleuse. Ils se tiennent bien fort la main, mais le courant est dense et ils ont du mal à rester côte à côte. Une vague plus forte que les autres les sépare. Anatole...
Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur,...
Pour atteindre la maison, il faut d'abord suivre un sentier escarpé, bordé de genêts et d'aubépines. La végétation y crépite, écrasée par un soleil trop intense dont le reflet se répercute vivement sur les roches calcaires qui affleurent ça et là. Tout...
Elévation Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées, Mon esprit, tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui...
"Ca m’aide bien d’avoir une petite moujik à ne pas décevoir, ça donne des forces." Anatole O. « Dors, mon ami, heureux petit moujik. L’été vient, s’épanouit ! Le soleil pâle luit sur les champs et les faucilles s’activent, une chanson s’élève, les colombes...
« Oui mon âme, tout cela que tu vois, c’est la vie, tout ce que tu examines en soupirant, c’est la vie. Restons nous deux, cent ans et plus, restons les bras sur la balustrade, le corps appuyé au bastingage, la prudence bien affûtée, restons et résignons-nous....
« Il ne limitait pas nos mouvements. Il n'y avait pas de croix inscrites au sol pour nous placer. Il nous interdisait de parler de notre personnage avec les autres acteurs. Cela le mettait dans des colères folles. Il demandait que l'on se laisse aller....
MB : Tu veux vraiment que je vienne t'enlever? En même temps, un enlèvement avec consentement, c'est plus vraiment un enlèvement. (...) AO : Mais le temps que tu arrives, tu ne trouveras plus que des os! MB : Je peux ramer très très vite quand j'en pince....
"C'était un peu comme un voyage autour de ma chambre et d'habitude je n'aime pas regarder en arrière et revenir là où j'ai déjà vécu une fois. Mais mes souvenirs de Grassano étaient agréables. J'y étais arrivé après deux mois de solitude absolue; là j'avais...
Hija de Atlas, El mundo lo estamos haciendo, por ende lo estamos cambiando. La música es la armonía hecha realidad, por eso es la madre del arte, porque no representa la realidad sino que es la realidad. Así que coincido con vos, nuestro tesoro, la música,...
MB : La seule chose qu'ils ne peuvent pas savoir, c'est tout le reste... Et il est quand même immense le reste. AO : L'impossible est impensable. MB : Des mots... AO : Tu peux être sûre de rien. MB : Ah! Ah! AO : Je le dis pas dans le sens que le possible...
Pour cette bizarre première fois qui n'en est pas vraiment une, Anatole O. et Miranda B. se sont donné rendez-vous devant une station de métro qui ressemble un peu à celle de Gracia, à Barcelone, sauf que les arbres qui vivent là ont plutôt l'air parisien....
Le Cauchemar de Johann Heinrich Füssli (1781)
AO : Je regarde L'Atalante. C'est donc ça ton grand rêve ? Ca m'a ému aux larmes.
"Le vrai charme des gens, c'est le côté où ils perdent un peu les pédales, le côté où ils savent plus très bien où ils en sont. (...) Si tu saisis pas la petite racine, le petit grain, la folie chez quelqu'un, tu peux pas l'aimer." Gilles Deleuze, Ab...
Bestiole dans l'eau d'une flaque
Alice dans les villes, Wim Wenders, 1974.
"Ceux qui ont une mémoire peuvent vivre dans le fragile temps présent. Ceux qui n'en ont pas ne vivent nulle part..."
AO : Tu es le seul événement opaque de mon existence. MB : Opaque toi-même! AO : C'est cloche. MB : Bah, pas si cloche que ça. AO : Ouah, cloche d'opaque quoi, olé! MB : J'me fais tout l'temps avoir! T'es drôlement fortiche... AO : Tais-toi tu m'affoles...
AO : Tu t'y connais vach'te en rêve toi ! MB : J'ai jamais trop fait la différence entre rêve et réalité. AO : Tu rêves éveillée ? MB : Oui. Fréquemment. Et même pire, je fais exprès de me réveiller la nuit pour pouvoir rêver éveillée. Je sais, c'est...
AO : Miranda, t'es comme un vers luisant sur la banquise, un phare pour les marins perdus… toute petite, et pourtant on entend que toi jusqu'à Montauban ! MB : Oh, tu fais chier, Anatole... J'explique comment, moi, les larmes après? AO : T'es triste?...
Bel Anatole, si loin, si proche… Il est six heures du matin et je pars bosser, mais j’y vais le cœur léger, comme une innocente. J’ai repensé à tes fameuses histoires de chapitres et aussi à tes théories sur l’espace-temps, et j’en ai conclu que j’étais...
AO : J'en tremble… Rien que d'y penser... Si c'était vrai tout ça. Tout ce qu'on vient de dire, toutes les bêtises. Y'a forcément un quai de gare quelque part, avec de la brume... Un endroit où on ne se verra qu'au dernier moment, où il n'y aura personne...